samedi, janvier 27, 2024
AccueilVie économiqueDe l’impérieuse nécessité d’exploiter véritablement enfin cette mine d’or qu’est l’agrobusiness en...

De l’impérieuse nécessité d’exploiter véritablement enfin cette mine d’or qu’est l’agrobusiness en Afrique

C’est un fait indéniable, que l’immense variété des zones agroécologiques que compte le continent africain, est autant une richesse immense, qu’un défi important.

Autant le potentiel dont il recèle, pour produire des denrées et produits agricoles variés et à même d’être commercialisés sur des marchés intérieurs et extérieurs, est grand, autant cette diversité devient un frein, quand il faut trouver une solution pour assurer le développement agricole d’une manière générale.

Assurément, il faudrait trouver des solutions adaptées aux conditions de chaque zone et, aux solutions socio-économiques de chaque pays.

Ceci n’a rien de facile car à bien des égards, les agriculteurs restent, dans leur majorité, axés sur des cultures vivrières, pratiquées par des ménages ruraux, obligés bien souvent, d’adopter des pratiques agricoles assurant leur survie, et celle de leurs familles, face aux pressions de tous ordres.

Il faut le dire, ces ménages n’accordent pas d’importance à l’accroissement de la production des exploitations, et par ailleurs, ne disposent pas de moyens suffisants ni de technicité avancée, pour introduire dans ces exploitations, des intrants agricoles, des engrais, des insecticides ou des pesticides. La pression démographique aidant, trouver plus de terres devient nécessaire, voire indispensable, et se fait allègrement,   au détriment des ressources forestières.

Au surplus, la surexploitation des ressources halieutiques, n’est pas elle-même sans impact sur la production du poisson. Résultat: d’un secteur qui devrait tirer les économies vers l’avant, la pêche ne contribue qu’avec 12 % dans les PIB des économies africaines.

Aucune commune mesure avec les potentialités qui existent.

Autant de richesses qui, si elles étaient rationnellement exploitées, pourraient propulser l’Afrique au devant de la scène mondiale.

Dans tous les pays du Continent, l’agriculture représente une part importante dans la vie économique. Il ne fait par conséquent aucun doute qu’elle est un véritable levier de transformation de ces pays, dans la mesure où elle participe à assurer en partie la sécurité alimentaire.

Mais c’est également, un secteur pourvoyeur d’emplois, et qui offre d’immenses possibilités d’employabilité aux jeunes africains, qui arrivent sur le marché de l’emploi tous les ans.

 

Si l’on estime en 2025, le nombre de jeunes africains à employer à 330 millions, il convient de relever que dès l’année 2005, l’on a pu constater le commencement d’un processus qui a mobilisé autant  les acteurs du secteur agroalimentaire, que les organisations de producteurs mais également les institutions de coopération technique.

 

 

Cette quasi révolution agricole continentale, est le fruit du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA), qui a préconisé plusieurs choses, au nombre desquelles, l’augmentation des investissements agricoles, le développement des investissements dans les filières agroalimentaires et l’amélioration des marchés agricoles nationaux et sous régionaux.

 

L’on a donc  pu constater, pour s’en réjouir, un développement conséquent d’initiatives nationales et régionales, avec pour ambition bien affichée de dynamiser la  productivité des filières agroalimentaires, et la constitution d’agro-industries  pour un commerce intra africain en plein essor.

 

Cette nouvelle vision pour l’agriculture, de plus en plus assumée lors de négociations internationales où les priorités africaines sont clairement définies et défendues, sonne comme un éveil, pour l’exploitation de cette mine d’or qu’est l’agrobusiness en Afrique.

Le nouvel écosystème politique, économique, et géostratégique que connaît le Monde, commande à n’en point douter, de convoquer pour les questionner, et les mettre en œuvre, de nouvelles solutions et de nouveaux savoir-faire, permettant d’assurer une productivité suffisante et qui, malheureusement, fait encore défaut, convenons-en ■

 

 

NE RIEN RATER
- Advertisment -spot_img