N’est-ce pas un truisme, que de dire que le Gabon recèle d’atouts naturels uniques et exceptionnels ?
Sa situation au cœur de l’Afrique, avec une ouverture sur la façade Atlantique, l’a doté de 850 km de côtes, immense gisement de richesses d’une Economie Bleue, qui ne demande qu’à être exploitée.
Mais son sous-sol n’est pas moins riche. Il héberge de nombreuses ressources minérales, pour un potentiel minier unique en son genre.
En effet, le secteur minier du Gabon, est un vecteur capital de croissance économique. Outre de vastes ressources de diamant, d’uranium, de cuivre, de zinc, de niobium, ou de terres rares, le Gabon est un grand producteur de manganèse.
S’il ne s’est pas encore véritablement lancé dans l’exploitation du fer, il est vrai de dire que le Gabon en détient des réserves abondantes, estimées à plusieurs milliards de tonnes, dont 1,5 milliard de tonnes de réserves prouvées.
Cette ressource naturelle stratégique, dont plusieurs Groupes Industriels Internationaux ont ambitionné d’assurer l’exploitation, se trouve logée tant dans la région de Baniaka, que de Bélinga, dans le Nord-Est du pays.
Il convient de relever, pour ne pas du tout le perdre de vue, que lorsqu’il s’agit d’évaluer l’attractivité d’une juridiction minière, l’un des critères fondamentaux observé par les investisseurs, outre le potentiel minéral, est la politique en vigueur dans le pays.
Il ne s’agit donc pas simplement, de vendre de grandes et d’importantes ressources du sous-sol, mais d’attirer véritablement les Compagnies Internationales, pour une exploration accrue, puis une exploitation en rapport, au travers de réformes nécessaires, en matière de réglementation.
Les plus hautes autorités ont sans conteste compris cela, en adoptant en juillet 2019, un nouveau code minier. Celui-ci réduit de manière substantielle, plusieurs taxes jugées beaucoup trop contraignantes, et offre plus de flexibilité en matière d’imposition selon la nature et la taille de la mine, allant jusqu’à prévoir un taux à 0%, pendant la période de la recherche.
Il est certain, qu’un tel instrument ne peut qu’augurer de belles perspectives pour le domaine; en optant pour une multiplication par 4 de la contribution du secteur minier au PIB d’ici 15 ans, le Gabon veut rendre plus attrayant aux investisseurs étrangers, le contexte réglementaire d’exploration et d’exploitation du sous-sol minier, non sans mettre l’accent sur la protection de l’environnement, et la Responsabilité Sociétale des Entreprises.
En filigrane, il faut y voir une volonté affichée et assumée de réduire la dépendance du pays au pétrole, et de le préparer à son après, dont les énergies renouvelables.
Il s’agit également, d’impulser la dynamique du manganèse, faite d’améliorations opérationnelles sur les sites miniers, grâce à l’utilisation de nouveaux procédés de traitement à sec du minerai, et du renforcement des capacités de production des gisements, à d’autres minerais tels l’or et le diamant, de telle sorte d’augmenter substantiellement la contribution du secteur minier, au PIB, pour atteindre 15% d’ici 2030.
Le Gabon n’en est plus loin.