A l’instar des autres économies africaines, et spécialement celles des pays de la Zone CEMAC ou de la CEEAC, l’économie gabonaise a été confrontée aux affres du ralentissement économique mondial, causé par la pandémie du Covid 19, avec son cortège de démobilisations, de tensions inflationnistes, de restructurations des approvisionnements, etc…
L’on a pu noter une contraction de près de 3% de son produit intérieur brut, conséquence d’une production de pétrole à tendance baissière, concomitante avec une chute des prix du pétrole sur le marché international.
Le secteur non pétrolier n’a pas été épargné, son ralentissement s’avérant être la conséquence de certaines mesures administratives et institutionnelles, prises dans le but bien compréhensible de freiner la propagation de la pandémie.
La conséquence logique de cet état de choses, a été la baisse sensible des recettes publiques, alors même que la pandémie, du fait de son caractère brusque, inconnu et méconnu jusqu’à lors, aura entrainé des dépenses supplémentaires non prévues.
Le déficit budgétaire du PIB qui en a résulté, est donc, somme toute logique, de la même façon que l’aggravation relativement importante du déficit des comptes courants l’est également.
Cela étant dit, et toutes proportions gardées, l’économie gabonaise connait un regain de vitalité au cours de cette année 2021. Les premières indications macroéconomiques, recueillies à bonnes sources, démontrent un rebondissement au-delà du raisonnable, avec un taux de croissance supérieur à 3%, et une inflation en recul, et située autour de 2,8%.
Reste la problématique de la mobilisation des recettes non pétrolières d’une part, et la maitrise des dépenses de l’Etat d’autre part. En effet, la mise en application effective des mesures de réduction du train de vie de l’Etat, décidées par les plus Hautes Autorités, devrait impacter de façon extrêmement positive et déterminante, sur la croissance et la reprise économiques.
A ce propos, les trop nombreuses journées de grèves, observées ici et là, et notamment dans les Régies Financières, sont assurément un problème qu’il est urgent de régler, si le Gabon veut s’arrimer durablement à la reprise économique mondiale, qui est une réalité aujourd’hui. Il conviendrait d’y mettre bon ordre, et de manière apaisée, négociée, concertée.
En outre, soulignons, pour nous en réjouir, que les efforts faits par les Pouvoirs Publics pour endiguer la pandémie, et notamment, ceux en rapport avec une vaccination élargie et soutenue, permettent des projections tout à fait optimistes.
En effet, ces efforts autorisent des perspectives économiques positives, même si la pandémie venait à se poursuivre au-delà du quatrième trimestre 2021, et ce malgré la grande inconnue des prix des matières premières sur le cours mondial.
Au surplus, toutes les institutions financières spécialisées, constituant les voies les plus autorisées, soutiennent que le Gabon, comme les autres pays de la Zone CEMAC, va connaître une phase de reprise économique certes modérée, mais réelle.
La tendance haussière est donc certaine, et autorise des lendemains meilleurs, nombres de réformes économiques, financières et institutionnelles, ayant été engagées, parfois au forceps, avec la survenue de la pandémie du Covid 19. Les programmes de deuxième génération, avec le FMI, ont permis la signature d’accords de financements, dans le cadre de la Facilité élargie de crédit, ou même le Mécanisme élargi de crédit.
Enormes et opportunes bouffées d’oxygène !!!
Les perspectives macroéconomiques sont par conséquent encourageantes. Elles laissent augurer des améliorations sensibles dans la qualité de la vie sociale, et celle de la vie de l’entreprise, dans laquelle la FLEXIBILITÉ est devenue le maître mot.